La saga de l’été (chapitre 4 FIN)

Bon, ne m’en voulez pas, je sais que j’ai mis un mois pour vous écrire la fin…Mais j’ose vous l’avouer, aucune des « fin » que j’avais programmé me satisfaisait, aussi j’ai laissé mûrir, d’où ce retard..Mais là, cela y est j’ai une fin digne de vos attentes. Pour vous remettre dans l’histoire je reprends la fin du chapitre précédent. C’est en penché….

Toutefois souvenez-vous que le jeune Amaury servait de traducteur pour l’inspecteur.

 

Quand à Marco son interrogatoire n’a rien donné, il est muet comme une carpe. Même en présence de son avocat il n’a pas proféré un mot. Ni qu’il était innocent, ni coupable Il est campé dans son mutisme. Cela ne fera pas avancé l’enquête.

–    Signora, potete dirvimi i vostri nomi e nomi ?

–    Nanie

–    No, il vostro vero nome, ciò questo è come se mi dicevate sono la balia

–     Inspecteur je lui ai demandé de ne pas me répondre qu’elle est une nounou

–  Ditemi il vostro nome  (Dîtes- moi votre prénom)

– Sono il Nanie, o se preferite la Balia (je suis la Nanie ou si vous préférez la Nounou)

– Ditemi il vostro nome (dîtes-moi votre prénom)

– Isabella

Au moment où Amaury va pour lui demander son nom de famille, la mère d’Adrien et de Rebecca fait son entrée, et lorsqu’elle voit la femme, elle l’interpelle en lui disant :

  • Mais que faîtes- vous ici Isabella ?
  • Vous la connaissez ?
  • Oui, c’est la sœur de ma belle-mère
  • La tante de votre mari, vous êtes certaine

Mais Serena n’a pas le temps de répondre, Rebecca qui vient d’entrer avec sa maman se précipite vers la femme et lui dit :

  • Ma Nanie, tu n’es pas morte ?
  • Je ne suis pas ta Nanie, Rebecca, je suis sa sœur jumelle.

L’inspecteur est dans une colère monstre, cette femme leur fait perdre leur temps, d’une elle connaît parfaitement le français, deux elle aurait pu leur dire être parente avec Amaury, car en définitive elle est aussi sa grande tante, quelle est cette mascarade ? De qui se moque-t-on ? Il va pour l’apostropher  vertement mais à cet instant on voit arriver Léa, la jeune sœur d’Amaury. Elle est accompagnée par Dorian qui a finalement osé franchir le seuil du commissariat pour signaler qu’il avait passé la nuit précédente avec la jeune fille mais en tout bien tout honneur.

L’inspecteur décide de renvoyer chacune des personnes non utiles à l’enquête chez elles, elles sont toutes sous surveillance de la police, sauf bien entendu Dorian qui n’est pas utile à l’enquête. Il quitte Léa et lui promet de prendre de ses nouvelles. Cela met un peu de baume au cœur de voir les deux jeunes échangés un regard langoureux et un baiser chaste. Le commissaire suit des yeux le jeune Dorian et souri en se disant «  Il fait bon être jeune »

Une réunion de crise a lieu chez le Commissaire auxquels s’est joint l’inspecteur et deux de ses subalternes.

Un récapitulatif des deux affaires est mené tambour battant, il faut trouver ce qui relie les deux affaires, qui a commandité? Est-ce les mêmes personnes ? Qui pouvait en tirer profit ? Et pour quelles raisons il y a eu un second enlèvement ?

L’inspecteur a tout d’abord appris qu’il y avait un enjeu sur la maison de famille de Tours, le fils aîné, le père des quatre enfants a eu en héritage la maison, mais il devait donner sa part à son frère, or il ne l’a jamais fait, serait-ce la raison ? Son frère c’est bien le jeune malfrat qu’ils ont intercepté dans la ferme rénovée, ferme qui appartenait aussi à leur famille. Pour quelle raison lors du premier enlèvement personne n’a fait état de cette ferme ? Et si le second des frères a eu en héritage cette ferme et ses dépendances pourquoi voulait-il la maison Familiale de Tours ? Autant de questions sans réponse. Et surtout pourquoi avoir enlevé des enfants innocents ? Pourquoi a-t-il laissé croire à Adrien qu’il était son papa, et surtout qui est le petite Charles ? Cet enfant que personne n’a réclamé, serait-ce celui de la jeune femme tuée d’une balle dans la tête, mais alors qui l’a tuée ? Tous ceux mêlés de près ou de loin à cette affaire sont soit hospitalisé, soit en cellule, sauf, oui sauf la mère des deux grands. Que des questions sans réponse ?

L’inspecteur demande que l’on aille chercher la mère d’Amaury et Léa, et il s’accorde un moment de repos. Il n’a pas dormis depuis plusieurs nuits et pour pouvoir boucler une enquête il lui faut dormir un tant soit peu.

Dans la salle du commissariat il y a un silence de mort, l’inspecteur a convoqué l’ensemble des protagonistes, le père des quatre enfants, qui a l’air sonné, mais qui a retrouvé la mémoire. Enfin il était temps ! Sa première femme, Maud, sa seconde femme Selena, son amie, celle qui fait office de bonne, Marco le souteneur, ainsi que le frère du père, cette Nanie ainsi qu’Amaury et Léa qui ont envie de savoir qui les a kidnappé et surtout quelle en est la raison. L’inspecteur se fait attendre et déjà des clans se forment. Marco est bien isolé dans son coin, bien qu’il jette des regards en biais à l’oncle des gamins. Derrière la vitre sans tain l’inspecteur observe ce petit monde disparate, il voit que Marco se rapproche de Nanie et du frère. Les autres sont assis et attendent bien sagement son arrivée. Que vont faire ces trois-là ? Mais il ne va pas attendre, il doit se rendre dans la salle et signifier au coupable qu’il va être mis en examen. Or à ce degré de l’enquête il ne sait toujours pas qui est le coupable et surtout la raison qui a poussé le ou les kidnappeurs d’opérer. C’est une pelote de laine inextricable, il ne sait par quel bout commencer, il lui faut un éclair de génie pour mener à bien et jusqu’à la fin son enquête. Faut-il leur faire peur, les mettre en garde à vue et les cuisiner. Déjà que le Commissaire n’apprécie pas du tout qu’ils soient tous dans la même pièce, si maintenant il les arrête tous, il va être renvoyé à la voie publique en un rien de temps, mais que faire quand personne ne veut parler, personne ne semble connaître la raison. Et, surtout chacun détient un secret qu’il ne veut dire. Pourtant il lui semble que l’on avancerait, d’autant plus vite que les affaires en cours sont nombreuses. Bon il va y aller et mettre un pied dans la fourmilière. Mais auparavant il se doit d’appeler ses hommes. Il définit à chacun un rôle. Sans un mot ils pénètrent tous dans la salle d’interrogatoire, chacun des policiers s’est vue désigner une personne coupable ou non, mais chacun va emmener la personne qu’il lui a été désigné. Certains vont en cellule, le temps qu’ils réfléchissent et d’autres sont relâché, comme les deux enfants, bien que ne sachant où aller ils seront remis temporairement pour Amaury à la famille d’accueil, pour Léa la jeune auxiliaire l’emmène dans son bureau où elle attendra l’issue des interrogatoires, mais Amaury ne l’entend pas ainsi et il refuse de rejoindre sa famille d’accueil, désormais sa famille c’est Léa. Le commissaire invite les deux jeunes gens à se rendre dans un petit hôtel en attendant l’issue des gardes à vue. Quant à l’inspecteur il se charge du père et de la mère des deux aînés, car il pense que pour résoudre le second enlèvement il lui faut comprendre le premier. Qui du père ou de la mère détient le bout de l’écheveau ?

Il va à nouveau les mettre face à face, pour voir s’ils ont des griefs l’un contre l’autre, s’il y a de sombres secrets et de les mettre au grand jour détruiraient des familles. Mais il lui faut savoir. Il faut qu’à la fin de la journée son enquête soit terminée.

Lorsque l’inspecteur entre dans la pièce il voit de suite que la mère va parler, le père des jeunes gens semblent mal à l’aise, mais la mère semble décider. Il va l’écouter.

  • Monsieur l’inspecteur, nous avons bien réfléchis et nous pensons que le premier kidnapping est lié à la mort de la fille du frère de mon ex-mari.
  • Donc la ressemblance de cet homme n’est pas le fruit du hasard, il est bien de votre famille. Qui est la femme de la voiture ?
  • C’est sa femme,
  • Elle est morte dans l’accident !
  • Celui où vous avez retrouvé mon fils s’écrie le père,
  • Oui, mais récapitulons, la jeune femme dans la voiture où j’ai retrouvé les deux enfants, accompagné de cette femme nommée Nany était votre belle-sœur.
  • Oui
  • Et c’est elle qui avait enlevé votre fils et la fille de votre bonne ?
  • Oui !
  • Et vos deux aînés c’est elle aussi
  • Oui !
  • Seule !
  • Non
  • Ecoutez ! Je ne vais pas vous arrachez les mots de la bouche, ou vous m’expliquez tout et rapidement ou je vous mets en cellule.

A ce moment-là, Maud explique ce qu’elle sait apparemment depuis quelques jours.

  • Au début de notre mariage nous avions la garde de notre nièce pendant que sa maman se faisait soigner dans un hôpital. Un jour la fillette alors âgée de 2 ans pour une raison inconnue a échappé à ma surveillance et elle s’est noyée dans le petit ruisseau qui passait non loin de la maison où nous étions. Son père nous a maudit et nous a promis de grandes souffrances, ils ont quitté la région, enfin nous le pensions et, moins de deux semaines plus tard, nous nous trouvions confronté au kidnapping de nos enfants.
  • Mais à l’époque vous n’aviez pas fait part des menaces de votre beau-frère ?
  • Oui, mais l’inspecteur n’en n’a pas tenu compte, enfin je crois.
  • Et maintenant qu’est-ce qui vous fait dire que c’est encore votre frère, qui a kidnappé votre fils.
  • Le fait que vous les ayez tous retrouvés dans sa ferme.
  • Mais il y a quinze ans, personne n’était allé voir dans la ferme.
  • Je ne sais pas, nous n’avons pas été énormément renseignés par les inspecteurs qui suivaient l’enquête au moment.

L’inspecteur se lève brutalement et les laisse tous les deux, il lui faut en parler avec son chef, c’est lui, après tout qui a mené la première enquête. Tout en se rendant dans le bureau du Commissaire, il comprend à qui appartient le petit garçon qui a été placé ce matin dans un foyer, c’est le neveu du père d’Amaury, de Léa d’Adrien et de Rebecca.

Quand il entre dans le bureau du Commissaire il voit de suite que ce dernier est mal à l’aise, sa première enquête va remonter à la surface, le préfet lui a déjà tenu des propos qu’il laisse supposer qu’il va en faire les frais. Il avoue à son jeune inspecteur qu’effectivement l’enquête a été bâclée, que l’on s’est plus intéressé au passé de la première femme qu’à cette histoire d’enfant décédé.

Après des heures de garde à vue l’affaire du siècle voit enfin poindre le dénouement. Certes ce n’est pas très beau mais au moins tout se tient. Si le Commissaire il y a quinze ans avait tenu compte des menaces du frère et de la sœur de Maud, car c’était une vengeance à double tranchant. D’une part le fils Paillet, le plus jeune et d’autres parts Martine la femme qui a été tuée d’une balle dans la tête est la sœur de Maud la mère des deux aînés.

En résumé ces deux-là s’étaient rencontré au mariage pour l’un de son frère, pour l’autre de sa sœur. Rapidement ils s’étaient mis ensemble et vivaient un parfait amour. A la venue d’Amaury, Martine s’était elle aussi retrouvée enceinte et avait accouché deux jours avant Maud d’une jolie petite fille qui moins de deux ans plus tard allait trouver la mort dans des circonstances mal élucidées. Les parents fous de chagrin avaient proféré à l’encontre  des deux autres des menaces qu’ils avaient mis à exécution, aidés en cela par Marco l’ancien souteneur de Maud, car lui avait plus de facilité pour exécuter un kidnapping. Les deux enfants avaient été conduits dans un premier temps chez la sœur jumelle de la Nounou des deux enfants, car elle avait élevé Bertrand Paillet, alors que l’aîné était lui élevé par la grand-mère. Amaury gardait de cet époque que la gentillesse de celle qu’il considérait comme sa grand-mère, car pour brouiller les pistes il fallait que les enfants ne pensent jamais avoir été enlevés, tout au moins pour Amaury, la petite Léa n’était encore qu’un bébé. Une fois que la disparition des enfants n’étaient plus à la Une des journaux, Nanie Bertrand comme elle se faisait appeler avait conduit les enfants dans la ferme qu’avait hérité celui qu’elle considérait comme son enfant. Alors que tous pensait se faire oublier et constituer une famille avec les enfants, Marco qui était à la solde de trafiquants de drogue s’était vu ordonné de kidnapper à nouveau la petite Léa. Mais on connait la suite. Mais la vengeance tenaillait toujours le couple, dès que Jean-Charles eut épousé Serena et surtout dès que cette dernière eu sa petite fille, le couple maudit si l’on peut dire était sur leur trace pour récupérer à nouveau Rébecca, ils ignoraient qu’il y avait aussi un petit garçon, d’où la confusion lors du kidnapping. mais hélas, Marco qui avait perdu Maud et plus tard Léa avait des comptes à rendre avec la famille de Charles. Mais cette fois-ci il n’a pas fait dans le détail, pour assurer son train de vie, il voulait la rançon et il n’a pas hésité à tuer Martine et le chauffeur de la voiture, c’est aussi lui qui s’est débarrassé du second homme de main de Bertrand Paillet. Tout ce beau monde est désormais sous les verrous, seul Bertrand Paillet devra répondre désormais du quadruple kidnapping. Car sa Nanie en prenant connaissance des évènements a fait un malaise et elle se trouve désormais entre la vie et la mort. Il lui sera difficile de comparaître pour complicité car à ce jour elle est amnésique. Décidément dans cette famille ils perdent souvent la raison a conclu le Commissaire, qui lui a été envoyé  dans un petit commissariat, le juge ayant trouvé que la première enquête avait été bâclé.

Les mois ont passé, le procès de Bertrand Paillet doit avoir lieu demain, Mario notre inspecteur ira témoigner et raconter son enquête il espère ce jour-là croiser Amaury, car ce jeune homme lui avait dit vouloir devenir inspecteur comme lui. Il le considère un peu comme un petit frère, il a fait une forte impression sur lui. Léa est devenue fleuriste il la voit assez souvent, c’est la seule qui soit restée sur Tours, elle va bientôt se marier avec son sauveur comme elle aime à le dire.

Le second couple Paillet a quitté définitivement Tours, ils sont dans le sud de la France où Serena avait une maison, la grande bâtisse a été vendue à un promoteur qui en a fait une maison de retraite, D’ailleurs il y a Nanie qui n’a jamais pu répondre à aucun interrogatoire, simule-t-elle ? Ou non, il n’a jamais vu dans son regard un éclair de lucidité, pourtant Léa, qui lui rend visite a laissé échapper l’autre jour qu’elle se souvenait d’elle étant enfant.

L’inspecteur sait que depuis quelques jours je petit Charles a été confié à son oncle et que la petite famille va bien, vu qu’un troisième , que dis-je quatrième enfant va arriver. Il verra Jean Charles Paillet au procès, et Maud il la verra au second procès puisque Marco sera jugé, mais lui aussi sera seul devant les jurés, ces commanditaires n’ayant jamais été retrouvés. Son enquête bouclée il a pu voler en juste noce, et lui aussi il attend un petit garçon.

L’inspecteur ferme le dossier kidnapping Paillet, fier du devoir accomplis, il va pouvoir passer à sa seconde grosse affaire qui pointe déjà son nez.

FIN

 

La saga de l’été (chapitre 4 suite 1)

Midi est passé depuis longtemps et aucune femme ne s’est présenté pour récupérer les deux enfants, lorsque soudain un grésillement se fait entendre à la radio des policiers, on leur signale un accident au lieudit « Les Cuisiniers » Mais le policier qui appelle n’en dit pas plus sauf qu’il faut que l’inspecteur se déplace en personne. La planque est levée, la nounou et les enfants sont emmenés au commissariat.

Amaury ne dit pas un mot et espère qu’il va rester pour voir cet accident bizarre, sa sœur est partie dans une voiture banalisée, exténuée elle dort. Entre-temps ils ont appris que leur père s’était réveillé et demandait à voir ses enfants, mais personne ne savait si il parlait des petits ou bien des grands, tant ces mots étaient hachés, sa mémoire lui faisait toujours défaut, tous espéraient qu’il la retrouverait pour un dénouement heureux. Il fallait lui dire doucement que son fils le plus jeune et sa fille Léa avait été retrouvé. Mais cela se passerait plus tard, pour l’instant les policiers filaient à vive allure vers le lieu du mystérieux accident.

L’inspecteur en arrivant au rondpoint a demandé à Amaury de ne pas bouger, il n’est pas certain que le jeune homme va lui obéir, aussi il laisse en sa compagnie la jeune stagiaire, car tout-à-l’ heure la fougue d’Amaury a mis en danger la vie des deux enfants et il ne veut nullement être confronté à cet incident une nouvelle fois.

Tout en s’approchant du véhicule accidenté, il se remémore le début de son enquête, il lui faut trouver la vérité ou la raison pour laquelle ces quatre enfants ont été enlevés. Qui en est l’instigateur et surtout pourquoi ? Ce Marco l’orienterait plutôt vers la mère des deux plus grands mais cette Nanie et cet individu qui est emmené au commissariat le mène tout droit vers le père des quatre enfants. Son amnésie est-elle fondée ou joue-t-il la comédie. Il espère que d’ici ce soir il aura avancé dans son enquête.

Dans l’herbe à quelques mètres de la voiture une Citroën C4 beige clair immatriculée dans le 75 gît une femme, elle a reçu une balle dans la nuque, ce n’est pas un accident comme la voiture encastrée dans le platane pourrait le laisser croire. A l’intérieur affalé sur le volant un homme mort, lui il est possible qu’il est eu un accident, la femme aurait, pense l’inspecteur voulu se sauver, mais qui les poursuivait. Lorsque soudain débouchant de la forêt surgit une autre femme plus âgée tenant dans ses bras un bébé. Aussitôt, cette femme est entourée, l’enfant déposé dans les bras de l’auxiliaire, c’est une magnifique petite fille qui suce son pouce et dort ignorante de ce qui se passe autour d’elle. La femme âgée ne parle pas un mot de français, elle roule les yeux de gauche à droite et se signe plusieurs fois en disant :

  • Oh il mio Dio, Non ho fatto niente

Et de la voiture où la vitre est baissée on entend Amaury traduire :

« Oh mon Dieu, je n’ai rien fait ! »

  • Amaury demande lui si elle connait la femme allongée au sol
  • D’accord
  • Signora
  • Sì, che cosa mi volete?
  • Conoscete questa donna?
  • Si
  • Chi è?
  • È la madre del bambino

L’inspecteur n’a pas besoin de traduction pour comprendre que la jeune femme était la maman du bébé, mais qui est-elle réellement ? Au moment où il la retourne sur le dos il s’aperçoit que c’est la jeune bonne, l’amie de la famille, en effet c’est bien sa mère, mais qui est la femme plus âgée, son italien est trop approximatif pour qu’il mène l’interrogatoire lui-même aussi en attendant d’être dans son bureau Amaury fera office de traducteur. Décidément dans cette affaire on va de rebondissement en rebondissement, pourquoi la jeune bonne est mêlée à l’enlèvement de son propre enfant et pourquoi a-t-elle été tuée. Et par qui ? Qui est l’homme qui conduisait la voiture, des questions qui méritent des réponses. Il appelle le commissaire et demande que la mère d’Adrien et de la petite Rébecca vienne au commissariat, il a des questions à lui poser.

  • Bon Amaury nous allons continuer les questions, demande lui qui elle est ?
  • Chi siete?
  • Una donna
  • Inspecteur elle se paye votre tête
  • Qu’a-t-elle dit ?
  • Qu’elle était une femme !
  • Bon on l’embarque, Amaury en attendant que je trouve un traducteur tu en feras office, mais je ne sais si le commissaire va accepter, enfin, nous verrons.

Les voitures s’éloignent laissant ceux de la balistique faire les constatations d’usage. Les deux corps rejoignent la morgue des services de la police judiciaire pour être autopsié.

Au commissariat c’est branle-bas le combat. Il y a des journalistes par dizaine devant la porte et il leur est difficile de se frayer un passage pour atteindre la salle d’interrogatoire.

  • Qui les a mis au courant ?

Personne ne peut lui répondre, en tous les cas la foule est énorme et cela n’arrange pas les affaires de l’inspecteur. Mais comme tous les enfants ont été retrouvés il n’y a pas grands choses à craindre de ce côté-là, car ils se trouvent tous dans les locaux de la police judiciaire. Mais un appel téléphonique des services techniques, là où ont été emmenés les corps, laisse une sensation étrange à l’inspecteur. Il se penche vers son subalterne et lui chuchote :

  • «  Ce n’est pas la bonne, c’est une autre femme »
  • Pourtant nous l’avons bien reconnu
  • Oui, mais elle avait un masque en silicone
  • Certainement pour tromper Adrien
  • Ah vous arrivez à la même conclusion que moi, mais alors qui a fomenté ce deuxième enlèvement, moi qui pensait que la petite bonne s’était vengé de son amie car lors de notre première rencontre elle m’avait laissé un sentiment assez nébuleux voire opaque. Nous allons la faire venir, de toute façon le bébé a besoin de sa mère.
  • Passons à l’interrogatoire de la femme âgée, je veux juste savoir si elle était dans la voiture ou si on l’a prise en route.
  • J’ai appelé un traducteur, mais pour l’instant ils ont personne sous la main, as-tu demandé au Commissaire si Amaury peut
  • On n’a pas le temps de l’appeler il est chez le préfet, Amaury va nous servir d’interprète, il s’en fait une joie.
  • Amaury vient avec moi, nous allons interroger la femme, tu vas lui demander ses noms et prénoms, ce qu’elle faisait dans la voiture, pour la suite nous aviserons selon ses réponses. Je compte sur toi pour tout me dire même la chose la plus insignifiante. Tu me donnes immédiatement à chaque interrogation sa réponse en français pour gagner du temps.
  • D’acc Chef !

Amaury a réussis à faire sourire l’inspecteur, et ses hommes se disent qu’il s’est pris d’affection pour le jeune homme.

Trois policiers ont été diligentés vers l’hôpital pour interroger à nouveau le père des quatre enfants. L’un d’entre eux restera en faction devant la porte jusqu’à nouvel ordre. Quand à Marco son interrogatoire n’a rien donné, il est muet comme une carpe. Même en présence de son avocat il n’a pas proféré un mot. Ni qu’il était innocent, ni coupable. Il est campé dans son mutisme. Cela ne fera pas avancé l’enquête.

La Saga de l’été ( Chapitre 4 suite)

Allez je vous en remet une page, c’est bien parce que c’est Vous et que vous êtes assidu. Vous n’êtes pas nombreuse, certes mais de qualité…Non je ne vous flatte pas, je vous remercie.

Aussitôt une invasion de policiers envahit la petite maison. Le portrait-robot du petit garçon correspond tout à fait, mais qui est l’autre enfant ? Et où est la petite fille, car dans la maison ils ne découvrent qu’une jeune femme affolée qui leur dit être la nounou des deux enfants qui jouent dans la cour. On l’a engagé il y a un mois pour s’occuper au départ que du petit Charles puis depuis quinze jours on lui a amené le petit Adrien, mais elle n’en sait pas plus. Elle leur signale que le père des deux enfants doit venir dans la matinée. Ils vont donc planquer en mettant les deux enfants comme appât, ce qui semble aux yeux d’Amaury comme un jeu extrêmement dangereux, mais personne n’a d’autres solutions. La jeune femme leur signale qu’il ne devrait plus tarder, les voitures sont éparpillés dans la nature et bien cachés aux yeux du « faux père » qui semble arriver, car on entend au loin un bruit de moteur, plus exactement un tracteur. Amaury ayant accepté d’être silencieux est resté, quand à Léa, elle vient de s’endormir sur la jeune policière, exténuée par ses nuits sans sommeil. Mais ils ont préférés l’éloigner on ne sait jamais ce qui pourrait se passer si par hasard c’était l’homme habillé en  noir qu’il les avait abandonné dans le square  il y a 8 ans. Car, comme le pense l’inspecteur il doit bien y avoir des personnes ayant trempés dans les deux enlèvements, sinon à quoi cela pourrait correspondre cette cachette en tout point semblable à la première, sauf que les lieux avaient été bien restaurés.

La consigne est simple, ils laissent le tracteur se garer devant la maisonnette, l’homme en descend, l’inspecteur scrute le visage d’Amaury, il semble mal à l’aise, tout bas il lui chuchote :

  • Que se passe-t-il Amaury ? Le reconnaissez-vous ?
  • Oui, c’est le fils de Nanie, enfin je crois car il a changé, mais il lui ressemble bien.

L’homme s’approche des deux enfants, mais ne les regardent nullement, c’est étrange de se comporter ainsi pense l’inspecteur, la jeune bonne complètement affolée sort sur le pas de la porte et attend les ordres il leur semble. Pourvu qu’elle ne fasse pas rater leur opération, elle leur semble assez fébrile, l’homme va se rendre compte qu’il se passe quelques choses.

  • Mademoiselle je suis venue vous apporter votre paye, à partir de ce soir nous n’aurons plus besoin de vos services.
  • Ah ! Vous m’aviez embauché pour six mois, vous me renvoyez ?
  • Non mais la mère de mes fils est de retour.
  • Ah parce que Charles et Adrien sont frères ?
  • Oui et non, ils ont le même père, moi en l’occurrence mais je les ai eu de deux femmes différentes.

Au même instant le petit Charles qui est monté sur la balançoire tombe et Amaury  échappant à la surveillance des hommes de l’inspecteur se précipite pour le relever, ses cris attirent le soi-disant père et la jeune nounou à l’extérieur. Les deux hommes se jaugent d’un regard, si l’un sait qui est le plus âgé, l’autre a comme un doute, et c’est à ce moment que l’inspecteur et la BRI décident d’intervenir. L’attitude d’Amaury fait que c’est un peu brutal la rencontre qui a lieu sous les yeux des enfants, mais bien vite ils sont soustrait à tout ce tapage et emmenés par des auxiliaires de police à l’abri de l’assaut final, car l’homme s’est précipité vers son tracteur pour attraper une arme de poing, mais rapidement maîtrisé il s’est effondré sur le sol, garrotté et mis en lieu sûr. A nouveau un grand silence, l’opération qui s’est déroulée sous les yeux de la nounou et d’Amaury est terminé, maintenant ils doivent à nouveau planquer, en effet, la jeune femme leur apprend que l’on doit venir chercher les enfants vers midi. Il est à peine 11 h 30, ils ont largement le temps d’évacuer les petits, mais si ces derniers ne sont plus là, il y aura suspicion, donc à nouveau les enfants rentrent dans la maison et sous la houlette d’une auxiliaire de police devenue pour la circonstance la nounou, ils jouent calmement, ils ne sont nullement perturbés par le changement, sauf peut-être le petit Adrien qui n’a d’yeux que pour Amaury, qui aux dires de la policière est le portrait vivant en plus jeune de son papa et à un air de ressemblance avec le fameux fils de cette Nanie. Tout cela s’oriente vers une sombre histoire familiale, mais laquelle nul ne le sait mais gageons qu’elle sera révélatrice d’un drame.

La Saga de l’été (chapitre 4)

Au moment où elle va pour se précipiter sur son frère, une poigne la saisie à l’épaule, elle se retourne et se trouve face à Marco. Quelle malchance ! Etre si prêt et retomber dans ses griffes. Mais un coup de Trafalgar intervient lorsque deux voitures de police se garent au bord du trottoir, un grand jeune homme en descend suivit d’une escouade de policiers, Marco est de suite plaqué au sol, Sandie doit suivre le bel inspecteur, qui est accompagné d’une jeune policière, il demande à Amaury de les suivre. Sandie écarquille les yeux en voyant son frère les suivre le plus simplement du monde mais surtout répondre au prénom d’Amaury. Qu’est-ce que c’est que cette mascarade pense-t-elle tout bas.

Dans la voiture qui file à vive allure vers les locaux du commissariat, Amaury explique à sa sœur les rebondissements de ces dernières heures. Elle est abasourdie par ses révélations et ne comprend pas ce qui a pu leur arriver. Elle ne se souvient de rien, étant trop jeune à l’époque de leur enlèvement, son frère n’a lui non plus aucun souvenir, mais tout comme sa sœur il se souvient de Nanie et de sa ferme avec les cousins qui venaient passer des vacances et que l’on ne revoyait plus l’année suivante. Ce qui du reste à l’air d’intriguer énormément les OPJ et particulièrement le jeune inspecteur chargé de cette enquête. Léa alias Sandie, est quant à elle dans un état second, elle ne comprend plus rien, mais ce qu’elle sait c’est que Dorian va la chercher en revenant, mais bien vite le jeune homme disparaît de ses pensées et elle est à l’écoute de tous les rebondissements de ce deuxième kidnapping qui a eu de grandes répercussions sur sa propre fugue et sur leur vie future. Au moment où on les invite à se rendre dans le « bocal » du commissaire, ils voient passer Marco, Sandie-Léa se jette sur lui et le frappe au visage, le blessant à la lèvre, devant la fureur de la jeune fille il recule et un rictus horrible apparait à ses lèvres, on le saisit et le pousse à son tour dans une cellule en attendant son interrogatoire, Sandie est dans une telle fureur que les policiers la laissent invectiver leur prisonnier et écoute les révélations qu’elle fait.

  • Je te haie, sale type, c’est toi qui nous a fait kidnapper car ma mère te devais de l’argent, mais je pense que tu ne t’attendais pas à nous revoir vivant, tes ordres devaient être de m’éliminer ou de me garder en vie pour faire la « pute » à mon tour. Car c’est bien ce que tu voulais obtenir de moi hier. Voire même te servir avant, je te haie et je te maudis, j’espère qu’ils vont t’emprisonner à vie.

Après ce long monologue la fillette s’effondre et sanglote devant la pièce qui se referme pour éviter que Léa n’en vienne à blesser leur prisonnier qui subit quelques soins avant d’attendre son interrogatoire qui ne saurait tarder.

  • Calmez-vous Léa, nous allons le mettre à l’ombre pour longtemps mais auparavant il nous faut savoir s’il est à l’origine du second enlèvement et quelles sont les ramifications qui existent entre les deux enlèvements.

La jeune adolescente semble être paniquée à l’idée qu’il se passe quelques choses de terrible pour les deux autres enfants enlevés, elle veut parler, mais on la fait taire dans un premier temps, puis brusquement elle éclate en sanglot, n’ayant trouvé que ce moyen pour se faire entendre. Aussitôt la jeune policière lui demande ce qui la met dans cet état.

  • Je pense savoir où sont les deux enfants qui ont été enlevés !

Au commissariat c’est la stupéfaction, que sait Léa ?

  • Nous t’écoutons
  • Ils sont à la ferme
  • Quelle ferme ?
  • Celle où nous étions !

Un silence de plomb fait suite aux dires de la jeune Léa.

  • Tu n’avais que 7ans lorsque Nanie est décédée
  • Je ne me souviens pas du lieu où elle se trouve, mais je me souviens comment était la ferme. Donnez-moi un crayon je vais la dessiner.

Le jeune Paul lui tend un crayon et son bloc à dessin et la jeune fille d’un bon coup de crayons dessine d’une manière précise une ferme sous les yeux de son frère qui acquiesce à chaque coup de crayons. Elle explique à l’inspecteur la disposition des pièces et il dessine sous les dires de Léa. Bientôt apparait une ferme comme il en existe encore quelques-unes dans la Sologne toute proche. Rapidement ils en dénombrent encore trois ce qui va rendre les recherches plus faciles, après tout c’est la seule piste qu’ils ont. L’alerte « Enlèvement «  a été donné trop tard et aucune personne ne s’est manifestée, à part bien entendu les mauvais plaisants. Léa bien qu’extrêmement fatiguée participera aux recherches avec son frère. La première qui appartient au maire de la commune voisine est dans un triste état, personne ne l’a habitée depuis plus de 20 ans ce qui est confirmé par le maire lui-même. La seconde est plus difficile a débusquée, elle ressemble à la description de Léa mais elle n’a pas la petite cour à l’arrière ni le vieux puit au milieu de la cour. Quant à la troisième elle est trop petite pour être celle dans laquelle ils ont vécus cinq ans. Au moment où ils repartent bredouille, Amaury semble reconnaître la maison restaurée non loin de la dernière ferme. Il insiste énormément et c’est en voiture banalisée qu’il s’y rend avec le jeune inspecteur. Deux enfants jouent dans la cour, ce sont deux petits garçons, Amaury crie :

  • Adrien !

 L’un des deux petits garçons se retourne et dit :

  • Papa !

La saga de l’été (chapitre 3 suite 2 )

La petite fille se jette dans les bras de sa maman ne comprenant pas tout, à 5 ans c’est difficile les histoires de grande personne.

  • Je t’expliquerais ma poupée, en effet Amaury est le grand-frère dont papa te parlait, il n’est pas avec Papy et Nanie.
  • Mais si Maman il y a son prénom
  • En effet ma chérie, mais Amaury il est là et il va même dormir dans notre maison. C’est désormais sa place.
  • Moi je veux ma grande sœur
  • Oui, bientôt elle sera avec nous.
  • Et papa il est où ?

Après un instant d’hésitation, la jeune femme réagit et dit à sa petite fille :

  • Papa va revenir prochainement, pour l’instant il est trop préoccupé, mais d’ici quelques heures il sera de retour et nous vivrons tous en famille.

Pour Rebecca quelques heures c’est à la fois court et long, elle n’a pas la capacité à son âge de mesurer le temps. Mais aux mots de sa maman la petite fille est plus tranquille, et, du reste elle met sa petite main potelée dans la main de son grand-frère, ce qui fait dire à l’inspecteur :

  • Amaury vous allez devenir le chevalier servant de votre petite sœur.

Puis l’inspecteur prend congé de la famille car son enquête n’est pas terminée, il lui faut relier les deux affaires, retrouver les deux autres enfants, savoir ce que le père a compris et faire un appel à la télévision concernant Sandie pour lui permettre de se présenter sans peur  dans un commissariat. Il ne faut pas mettre la puce à l’oreille des ravisseurs, mais il lui faut trouver les mots qui tranquilliseront la jeune fille. Mais il est vrai en voyant Amaury avec sa petite sœur, lui et ses hommes se sont un peu attardé sur ce bonheur naissant.

  • Amaury, nous vous souhaitons pleins de belles choses et nous vous promettons de vous ramener votre petit frère et votre sœur, ainsi que votre fille, Madame.
  • J’espère que ce ne sera pas dans quinze ans.

Les mots de la jeune bonne sonne comme un glas, mais l’inspecteur se ressaisit et lui dit avec gentillesse mais fermeté :

  • Si il y a 15 ans des erreurs ont été commises nous allons grâce à celles- ci pouvoir rebondir et orienter nos recherches dans une autre direction, nous apprenons toujours de nos fautes.

La jeune femme se trouble et fond en larmes, Serena la prend dans ses bras et la console, à deux elles se serrent les coudes. Une fois la porte refermée, la belle-mère d’Amaury le convie à la suivre, la petite fille est toujours accrochée à ce grand frère qui est tombé du ciel, ils se rendent dans une chambre spacieuse qui est celle qu’il avait enfant. Il prend possession des lieux avec Rebecca assise sur le lit qui papote comme le font toutes les petites filles de son âge. Il cherche dans son sac son téléphone portable et ne le trouve pas, il va demander d’appeler sa famille d’accueil, ce que lui laisse faire Serena.

  • Tatie c’est moi
  • Ah Amaury, cela se passe bien, aurais-je oublié quelques choses que tu me téléphones
  • Oui mon portable
  • Je ne l’ai pas trouvé, ou l’avais tu mis ?
  • Dans ma chambre sur ma tablette
  • Je veux bien retourner voir mais je n’ai rien vu tout-à-l’heure
  • Ah !
  • Aurais-tu peur de l’avoir perdu,
  • Non ? je pense savoir.
  • Sandie
  • Oui, et je raccroche je dois appeler l’inspecteur.

Il trouve près du téléphone fixe un portable, c’est sa belle-mère qui l’a déposé pour lui laisser un peu d’intimité. Il regagne sa chambre et appelle le Commandant.

  • Bonjour je suis Amaury et je voudrais parler à l’inspecteur chargé de la disparition des deux enfants.
  • Qui êtes-vous ?
  • Je suis le premier enfant enlevé

Amaury entend des chuchotements, et rapidement on le met en relation avec l’OPJ chargé de l’enquête.

  • Tu as des ennuis Amaury ?
  • Non, mais ma sœur Sandie m’a piqué mon téléphone et je sais que vous pouvez localiser ce dernier.
  • Oui, en effet, donne-moi les renseignements dont j’ai besoin et je vais essayer de la tracer, j’espère que j’aurais d’ici quelques heures de bonnes raisons de te rappeler, en attendant je te conseille de ne pas bouger de chez ton père.
  • Je n’en n’ai nullement l’intention, j’attends ma mère d’accueil elle doit m’apporter mon ordinateur et du courrier que j’ai reçu.

L’inspecteur et Amaury raccrochent, chacun espère le même dénouement, tout au moins en ce qui concerne Amaury pour sa jeune sœur. Mais où est passé Sandie se demande Amaury, pourquoi se cache-t-elle et pourquoi ne lui a –t-elle pas donné le moindre signe. Elle doit bien se douter qu’il se fait du souci, mais il est vrai qu’ils ont tous les deux changés, et ni l’un ni l’autre ne sait comment l’autre peut réagir à des situations pareilles.

Sandie quant à elle a réussis à entraîner son jeune amoureux transi, le commis du restaurant de la rue du bar dans sa quête de son passé. Pendant la nuit où ils ont énormément discutés, elle lui a avoué et raconté qu’elle cherchait sa mère, qu’elle se demandait si c’était cette « Mado » dont lui avait parlé Marco. Dans la nuit elle avait convaincu Dorian de l’accompagner dans la campagne en direction du Mans, où elle pensait que la ferme pourrait se trouver, mais Dorian plus avisé avait pris une carte et tracer un rond et lui avait montré les différents endroits éloignés et dans la campagne de Tours. Autant dire il leur était impossible d’y aller sans moyen de locomotion, et chercher une ferme pâle souvenir d’une enfant de 5 ans c’était voué à l’échec. Mais c’était sans compter avec la détermination de Sandie. Auparavant il leur fallait trouver un moyen de locomotion, Dorian avait une bécane mais Sandie ne voulait pas y monter dessus, elle la trouvait trop vétuste, puis elle ne pouvait pas lui donner de l’argent, elle avait tout laissé chez son frère. Quand elle pensait à ce dernier elle se demandait quand est-ce qu’elle allait pouvoir le revoir. Aussi avant d’aller chercher la maison de son enfance, il lui fallait lui rendre son téléphone. Sans rien dire à Dorian partis à son travail, elle décide de se rendre à Tours.

La voici faisant le chemin en sens inverse, elle se remémore ce qui s’est passé à l’aller, et se demande si elle ne va pas se jeter dans la gueule du loup, mais son frère ne va pas justifier longtemps l’absence ou la perte de son GMS.

Pendant ce temps au Commissariat de Police, sur une carte on vient de s’apercevoir que le téléphone d’Amaury qui vient d’être localisé, bouge. Il y a de grandes chances pour que Sandie revienne sur Tours, une souricière est mise en place pour cueillir à la fois la fugueuse, mais aussi pour lui permettre qu’à son tour elle connaisse son histoire. C’est Amaury qui va servir d’appât. Il va se rendre accompagné dans un premier temps par l’inspecteur au domicile de sa famille d’accueil où il attendra que sa sœur surgisse, après ce ne sera plus son affaire, il espère toutefois que cette dernière ne sera pas trop récalcitrante à se laisser attraper. Sandie pendant ce temps continue son chemin, tout en étant fort vigilante, elle ne veut pas retomber dans les griffes ni de Marco, ni de la police, ni de son foyer ou de la tante exécrable. Il lui faut être attentive et déceler toute anomalie, voire une filature, aussi se retourne-t-elle souvent lorsqu’elle aborde les rues plus passagères de Tours. Enfin la voici dans le vieux Tours, bientôt elle sera devant la maison cossue de la famille d’accueil de  Théo. Mais ne serait-ce pas lui qui marche tête baissée dans sa direction. En effet son frère vient d’apparaître au détour de la rue la plus passante de Tours, il a l’air dans ses pensées, aussi Sandie s’approche doucement de lui pour lui faire peur. Mais rien ne va se passer comme elle espérait.

A suivre

La saga de l’été (Chapitre 3 suite 1)

Je m’absente, je reviens mardi prochain mais voici une suite….

J’ai aussi trouvé son titre définitif

  • Je ne sais pas, mais j’ai des souvenirs d’une femme qui disait Amaury regarde ta petite sœur, ne la trouves-tu pas belle ? Mais je ne sais si c’est à moi que ces mots s’adressaient où à un autre enfant..
  • Dîtes-moi depuis combien d’années êtes-vous chez votre famille d’accueil ?
  • Deux ans !
  • Et avant ?
  • J’étais avec Sandie dans un foyer, et…
  • Et ?
  • Avant j’étais chez Nanie
  • Qui était Nanie ?
  • Sandie et moi nous avions pensé que c’était notre grand-mère mais quand elle est morte un homme en noir à la mine patibulaire nous a déposés en pleine nuit dans un square de Tours. L’inspecteur se souvient il la lu sur leur dossier. Bon et cette photo elle vous parle mieux que celle-là ?
  • Oui, c’est ma sœur, bien que certains de ses traits soient plus durs dans la réalité.
  • C’est normal
  • Ah et comment vous le savez
  • Ecoutez-moi Théo, avant que je vous informe de plusieurs choses qui il me semble vous ne connaissez pas je vais vous raconter deux histoires, la première se situe maintenant et l’autre est plus ancienne, environ 15 ans. Comme vous êtes majeur je n’informerais pas votre famille d’accueil dans l’immédiat de votre présence dans nos locaux, par contre ils seront avertis une fois que je vous aurais fait part des faits que j’ai en ma possession de votre présence chez nous. Vous n’êtes pas en garde à vue, ni obligé de rester, mais je pense que vous avez besoin de connaître des faits qui datent de 15 ans. Pour que votre sœur revienne j’ai une petite idée et je vous en parlerais quand vous aurez digéré ce que je vais vous dire.

Lorsque le Commandant lui a exposé l’ensemble des faites, Théo est prostré sur sa chaise, mais il n’a qu’une envie c’est que Sandie soit au courant, et surtout il veut rencontrer sa famille, mais auparavant il lui sera fait à lui et à son père, même si ce mot résonne bizarrement en lui, il a un père et une mère, ainsi qu’un frère kidnappé lui aussi et une sœur nés d’un autre mariage, mais qu’importe ils font partis de sa famille. Sa petite sœur a 5 ans, comme il aimerait la prendre dans ses bras et la consoler, mais pour l’instant il va faire un test ADN, plus tard il va rencontrer son père, car lui aussi passera ces mêmes tests, il leur faut être certains qu’ils soient parents. Pour sa mère cela semble plus compliqué, mais ce n’est pas maintenant qu’il va baisser les bras. Heureusement qu’il a passé son bac, car il se demande si il aurait pu réussir en ayant tout ce poids sur les épaules.

Voilà c’est fait il est maintenant dans une petite pièce sans vitre, quoique il se doute qu’elle a une glace sans tain, mais serait-ce pour que son père puisse s’habituer à son visage avant que tous les deux se rencontrent.. En effet la porte s’ouvre et un homme d’allure assez jeune, beau, et de suite ils se se jettent dans les bras l’un de l’autre. Ces deux-là se ressemblent suffisamment pour être certains qu’ils sont parents.

  • Amaury où Théo, mon fils, mon amour, mon trésor, mon tout petit comme tu m’as manqué, comme j’ai pleuré.
  • Papa, je suis Amaury et je veux reprendre mon prénom, on dit que les enfants n’ont aucun souvenir avant trois ans, quand le Commandant m’a demandé si Amaury me disait quelques choses je me suis souvenu de bribes de phrases, mais je ne sais si c’est Nannie qui me le disait ou
  • Nannie ?
  • Oui, tu la connais
  • Oh mon Dieu ! Comment n’y ai-je pas songé plus tôt, Oh mon Dieu !

Puis le père d’Amaury s’évanouis, la porte s’ouvre, on devait les observer et on apporte à Monsieur Paillet les soins nécessaires à son état. Petit à petit il revient à lui, il est d’une pâleur mortelle et bredouille des mots sans suite. Le choc lui semble rude, il est dans un état second, des larmes lui coulent sur les joues mais aucun son ne sort de sa bouche, il semble ailleurs. Rien ne présageait ce contre temps car l’inspecteur espère qu’il va s’en remettre, mais dans un premier temps il fait appeler le SAMU. L’évacuation de Monsieur Paillet a été demandée, Amaury se sent orphelin encore une fois, il refuse de se rendre dans sa famille d’accueil, il préfère aller à l’hôtel car sans la présence de son père il ne peut pas aller chez lui. Et pourtant cette petite sœur qu’il ne connait pas, il aimerait la rencontrer ce soir. L’inspecteur doit se rendre à la demeure des Paillet, il va lui demander si il peut l’accompagner, là-bas et en accord avec la seconde épouse il verra si il peut passer la nuit.

Dans la voiture banalisée, Amaury réfléchit aux derniers évènements, il est rassuré, personne ne lui en veut de ne pas avoir signalé la présence de sa sœur chez lui, il a eu sa mère d’accueil, elle est heureuse pour lui, il ne peut en dire autant de sa sœur mais qu’a-t-elle à reprocher à Sandie, voire même à lui d’avoir retrouvé leurs parents ; il espère toutefois qu’elle n’y est pas mêlée. Non ! Il ne peut dire ça, elle n’est intervenue que parce qu’ils ont été déposé comme des paquets dans un square de Tours, avant il ne l’avait jamais vu. Ouf ! Mais cela le tracasse. Elle ne semblait pas contente quand elle a accompagné sa sœur dans les locaux de la police, pour lui apporter une petite valise de vêtements pour se changer. Il espère que l’inspecteur s’en est rendu compte, où le jeune gardien qui dessine si bien. Pour l’instant il n’en sait rien. Il est assis à l’arrière et écoute les deux policiers parler d’un séjour qu’ils ont fait tous les deux à Chamonix.  Enfin voilà la bâtisse de sa famille, il ne l’imaginait, pas si grande, c’est un véritable joyau de l’architecture Tourangelle. A la sonnerie une jeune femme ouvre la porte et de suite  elle s’agrippe à lui, et lui dit :

  • Monsieur Amaury rentrez, mais j’espère que vous allez aider les policiers à retrouver ma fille.
  • Votre fille ! Je ne comprends pas ?
  • Ma fille a été kidnappée à la place de votre petite sœur en compagnie de votre frère.
  • Ah je ne savais pas, je vais aider pour ce que je connais les policiers, mais hélas il semblerait qu’il
  • Chut taisez-vous Amaury, nous relaterons à votre belle-mère et à son amie ce que nous avons en notre possession, pour le reste venez.

Dans la salle de jeux et avec l’accord de sa belle-mère il y a une belle petite fille aux grandes boucles avec un regard tellement semblable à Sandie qu’Amaury doit se forcer à refouler ses larmes. Il se met à sa hauteur et lui dit :

  • Bonjour
  • Qui tu es ?
  • Amaury
  • Il est mort Amaury, il a son nom vers Papy et Nannie

Nannie encore cette femme, les policiers sont de plus en plus surpris. Amaury tremble, sa grand-mère les aurait donc enlevés, puisque à ses mots son père s’est évanoui. Finalement cette famille n’est pas celle qu’il l’espérait. Mais si elle est morte elle ne peut pas être l’instigatrice du second enlèvement, alors serait-ce une coïncidence.

  • Qui est Nannie ?
  • C’est la maman de Papa
  • Ah !
  • Tu la connais ?
  • Je ne sais pas, mais ma grand-mère s’appelait aussi Nannie. La tienne tu l’as connue ?
  • Non, elle est morte il y a des millions d’années et grand-père lui, il est mort de chagrin, c’est ce que j’ai entendu.
  • Rebecca n’embête pas ton frère !
  • Mon frère il n’est pas grand il est petit il a deux ans, et il se nomme Adrien avec un A comme tous les premiers garçons de la famille.
  • Comme moi ! Oui Rebecca c’est moi Amaury, je ne suis pas avec les grands-parents, je suis bien vivant et même tu as une autre sœur.
  • Maman !

La Saga de l’été (chapitre 3 suite )

Il est plus de minuit lorsque les policiers  sont de retour, ils reviennent bredouille, Marco est passé entre les mailles du filet. Par contre lors du compte rendu l’inspecteur a marqué des notes sur des faits qui certes ne semblent pas aller dans le sens de l’affaire mais qui toutefois l’ont passablement intrigué. Il est encore à déchiffrer tout ce que ce coup de filet raté lui a apporté quand soudain il se souvient de la réflexion de Paul un de ses meilleurs collaborateurs.

  • Voyons qu’est-ce qu’il m’a dit ? ?

Ah ! C’est Paul qui lui a parlé d’un jeune recru qui lui a fait une réflexion en voyant une gamine dans le TER, il est partis, mais dès demain matin il lui demandera si il est capable de faire un portrait-robot, voire dessiner les traits de cette gamine car c’est un excellent dessinateur. Demain, mais c’est dans à peine trois heures. Il lui faut se reposer. Son lit d’appoint est là, il s’allonge et à peine couché, il dort d’un sommeil profond, mais peuplé de toutes ses affaires en cours.

Trois heures plus tard il est réveillé par le jeune gardien de la paix dont Paul lui a parlé hier soir, il lui a posé sur son bureau un café et y a joint deux croissants, c’est rare, mais il le note car ce sont aussi ses petits moments qu’il aime partager avec ses hommes. Leur vie est souvent rude mais ils savent se réserver des moments d’intimité dans lesquels on peut repérer la trempe de certains hommes et femmes.

  • Merci
  • Ah je vous ai réveillé Chef !
  • Non je dormais que d’un œil, avez-vous déjeuné ?
  • Oui mon Commandant !
  • Continuez à me dire Chef j’ai l’impression d’être dans une brigade de cuisine.

Tous les deux rient, cela détend l’atmosphère de la veille qui était lors du « briefing «  oppressante, puis après que le Commandant est pris son petit déjeuner, il expose au jeune gardien l’idée qu’il a eu. De suite il acquiesce et sent même de la fierté dans cette demande. Son chef lui tend un carnet à dessin qu’ils utilisent lors des portraits robots. Ses souvenirs datent de cette nuit, de plus il a un bon coup de crayon et dessine souvent les portraits de ceux qui le lui demandent. Mais là il doit faire appel à sa mémoire, mais il a une bonne mémoire visuelle, il va certainement aider son Commandant. De plus il y a pensé en rentrant chez lui, il est certain que cette gamine est  ou a un lien de parenté avec le portrait vieilli de cette fillette. Mais il est vrai qu’elle faisait plus âgée, enfin c’est le Commandant qui va suivre l’enquête, elle a été rouverte officiellement ce matin, 15 ans après, mais il faut dire qu’il y a de nombreuses zones d’ombre.

Le commissaire attend en compagnie de son jeune inspecteur les résultats du dessin du jeune gardien Lebon. Enfin le voici, il tend à son chef le portrait, et là un juron s’échappe de la bouche de l’inspecteur.

Mais à ce moment un coup est frappé à la porte, c’est la jeune stagiaire de l’accueil :

  • Monsieur le Commissaire, il y a un jeune homme qui insiste pour voir le Commandant, il dit qu’il est le jeune garçon placé chez la « Famille Minot ».

A ces mots, l’inspecteur bondit et dit :

  • Je reviens !

Puis, avisant Théo, car c’est bien lui, il le convie à le suivre dans le bureau du Commissaire.

  • Asseyez-vous jeune homme, avez-vous quelques choses à me dire pour insister lourdement à l’entrée auprès de mes collègues.

Théo n’en mène pas large, mais il se doit de leur dire qu’il a vu sa sœur et que suite au portrait-robot diffusé à la télévision hier, sa sœur a de nouveau fuguée mais cette fois-ci de chez lui, enfin de sa chambre car sa « tatie » n’était pas au courant et du reste en ce moment rien n’a changé.

  • Tout d’abord, j’ai 18 ans aujourd’hui et je me devais de venir vous voir, surtout depuis ce matin quand j’ai vu ce qui s’est passé à la gare de Saint-Pierre des Corps. Je me suis dit si ma sœur est partie elle a certainement rejoint une gare et ?
  • Sandie c’est votre sœur ?
  • Oui
  • Elle a quel âge ?
  • 15ans mais elle en paraît 18.

L’inspecteur prend le portrait vieilli de l’enfant disparu il y a juste 15 ans et la tends au jeune homme pour voir sa réaction, mais à la surprise générale il leur dit :

  • Oui c’est elle, mais là elle est plus jeune, votre portrait date un peu.!

Dans le bureau du commissaire plus aucun raclement de pieds, plus de toux, plus un bruit, ils sont tous abasourdis, mais cela confirme ce que le jeune gardien a pensé en voyant Sandie dans le TER. Aussitôt pris d’une impulsion subite le jeune gardien tend à Théo son propre dessin alors que ni le Commissaire, ni son Commandant ne l’ont encore vue. Théo la regarde et deux larmes coulent sur ses joues. Il tend le dessin au gardien et lui dit :

  • Vous dessinez bien, oui c’est ma sœur !

L’inspecteur à son tour prend le dessin et siffle en effet d’après la photo que le père lui avait remis, ils ont vieillis la photo pour lui donner 15 ans, mais puisque elle en paraît 3 de plus, il va falloir faire des retouches. De suite et sans s’occuper de Théo qui ne comprend rien il appelle le laboratoire et quelques instants plus tard on lui apporte une nouvelle photo, alors que le Commissaire s’étonne de cette rapidité, il apprend qu’ils avaient prévus plusieurs portraits plus ou moins vieillis au cas où on leur le demande.

  • Regardez jeune homme, au fait quel est votre prénom ?
  • Théo!
    • Est-ce que le prénom d’Amaury a une résonance en vous.

    Le jeune homme a un air hagard, il se lève s’assoit et leur dit :

A suivre

La saga de l’été ( Chapitre 3 )

Il s’installent juste derrière Sandie, elle n’en mène pas large, si c’était pour elle ? Mais le train a démarré et ils discutent entre eux. Soudain un prénom accroche son oreille, il n’y a pas trente-six « Marco » sur le coin, il serait donc à sa poursuite et non de la sienne. Serait-ce ces policiers qui sont allé au bar ce matin ? C’est bien possible, mais alors ils ont pris peur avec Dorian pour rien, il ne le suivait pas, il fuyait la police. Sandie se sent soulagée, elle va pouvoir rejoindre Dorian à la gare suivante. Toutefois il ne faut pas qu’elle relâche prise, il lui faut être attentive à tout ce qui se passe, et surtout à ce qu’elle voit au bout du wagon, Marco en personne vient de faire son entrée, la voici prise entre l’enclume et le marteau. Demander secours à la police, certes elle serait sauvé des griffes de Marco, mais se jetterait directement dans les bras de la police ce qui signifierait retour à la case départ : le foyer ! Ça elle ne le veut pas, il n’en n’est pas question, alors que faire. Elle avise à côté d’elle un magazine, certainement oublié par la personne qui occupait cette place, elle s’en saisis et se plonge dans une lecture fort intéressante, puisqu’elle ne voit pas que Marco a fait demi-tour certainement à la vue des policiers, qui, eux n’ont rien vu. Mais le train entre en gare et c’est même le terminus, aussi Sandie va prendre tout son temps pour descendre, malheureusement les policiers font de même. Que faire ? Se lever, passer devant eux, où repartir par où est venu Marco. Au moment où elle va se lever, le policier situé derrière elle lui demande de ne pas se lever, du reste un appel se fait entendre par la SNCF.

– Les passagers du TER N° 4250 F en provenance de Tours doivent rester dans leur wagon, une opération policière est en cours, nous répétons les passagers du TER….

La suite se perd dans un brouhaha énorme, une course poursuite commence, des policiers ont pris en chasse un homme qui court vite, si Sandie était à l’extérieur, elle verrait que chaque porte est gardée comme la sienne par deux policiers à l’intérieur et deux policiers à l’extérieur. Mais Sandie se fait toute petite dans son coin, quelle idée a eu Dorian à la laisser seule, maintenant elle a peur. Et lui que fait-il en ce moment ?
Lorsque Dorian est entré dans son wagon il a bien remarqué qu’il était suivis par Marco, mais qu’importe il savait qu’à l’intérieur du wagon il ne lui ferait pas de mal, mais pour cela il fallait prendre une rame pleine de gens qui rentrent chez eux après une dure journée de travail et qui n’aspirent qu’à leur petite tranquillité. Dorian voit au moment où il va pour monter que ce wagon est presque vide et qu’il y a Sandie, cette gamine ne lui est rien mais elle lui a fait penser à sa petite sœur, aussi s’est-il juré de lui venir en aide au moment où il a appris qu’elle était en fugue. Si ce Marco lui court après c’est que forcément elle le dérange. La raison , il veut éviter de la connaître, lui ce qui l’intéresse c’est juste la mettre à l’abri, en attendant qu’elle se décide à aller à la police, parfois il y en a qui savent te donner l’envie de te dépasser, c’est ce qu’il lui était arrivé quelques années auparavant, si il pouvait être cet homme pour Sandie alors il allait s’y employer dans la mesure de ses moyens. Mais auparavant il fallait se soustraire à la vue de Marco. Ce dernier le suit toujours, au loin on entend les sirènes de la police, bizarre se dit Dorian, on dirait qu’elles sont sur le quai, puis il n’y pense plus, c’est assez souvent que la police patrouille dans le coin. Enfin voici une rame, il monte avec Marco sur ses talons. Cela va être difficile de s’en débarrasser, à moins de sauter avant d’arriver à Saint-Pierre, au moment où le TER prend la dernière courbe, il est presque au pas, mais il faut avertir Sandie et il n’est pas certain qu’elle soit capable de sauter et surtout de ne pas sa faire de mal. Mais Dorian comme Sandie ne se jetteront pas dans le vide, en effet deux policiers montent dans la rame de Dorian, et s’assoient comme des passagers ordinaires.
De suite Marco se sent mal à l’aise, il consulte sa montre et se lève, il passe devant Dorian sans le voir, et, pourtant ce dernier en est sûre il le suivait. Serait-ce les policiers qui le font fuir ? Il en est de sas réflexions quand il voit revenir Marco la mine sombre, il s’installe en face de Dorian et lui assène ces quelques phrases :

 « Petit con, tu as trouvé le moyen d’avertir les flics »

Dorian ne lui répond pas, il n’a pas envie de finir au poste, les policiers regardent dans leur direction, mais ils n’ont pas pu entendre la phrase susurrée plutôt qu’hurlée de Marco. Ils doivent calculer le nombre de passagers, ou bien sont-ils à la poursuite de Marco et ont-ils l’intention de l’attraper sur St Pierre des Corps. Mais il le saura bien vite.
Au moment où le TER prends sa courbe avant d’entrer sur la gare de triage, Marco se lève à nouveau et s’approche de la porte, Dorian pense qu’il va sauter comme on le faisait naguère, mais rien ne se produit. Il reste debout et attend que les portes s’ouvrent. Il est devenu celui que l’on chasse et n’est plus le chasseur pense Dorian.
Juste avant que le train s’immobilise totalement en gare, Dorian a réussis à ouvrir la porte et s’est jetée plus que descendue sur le quai. Aussitôt les deux policiers se sont précipités derrière lui, mais l’autre à déjà quelques mètres d’avance.
Il s’ensuit une course poursuite entre quelques policiers, tout ce petit monde disparaît aux yeux des passagers qui se demandent bien qui est ce personnage habillé comme un prince surgit de nulle part. Dans la rame de Sandie où elle aussi a suivis les péripéties de la course poursuite, un des policiers la regarde intensément, puis il dit assez fort pour qu’elle puisse l’entendre mais pourtant discrètement.
– Dis-moi Paul tu ne trouves pas que la gamine ressemble au portrait-robot de celle qui a été enlevée.
– Cette gamine n’a pas 15 ans, elle en a au moins 18 voire plus
– Allons lui demander ses papiers d’identité
– Bonne idée!
– Bonjour Mademoiselle
– Bonjour Messieurs (dit-elle d’une petite voix fluette, elle a tellement peur, mais il ne faut pas qu’ils s’en aperçoivent)
– Vous voyagez seule ?
– Je rentre chez moi
– Où habitez-vous ?
– Ici
– Dans la gare
– Non, à Saint-Pierre!

Au moment où ils vont lui demander ses papiers, une voix se fait entendre.

– Ah ma chérie je t’ai cherché, te voilà !

C’est Dorian qui en avisant la scène s’est décidé à intervenir à ses risques et périls, mais qui sait c’est samedi soir, deux amoureux intéresseront moins les policiers que le beau Marco qui doit toujours courir.

– Qui êtes-vous jeune homme ?
– Je suis le fiancé
– Ah la jeunesse, allez circulez les amoureux !
Le plus jeune des policiers lancent une œillade légèrement grivoise aux deux jeunes enlacés qui quitte le TER, Ces derniers passent devant une escouade de policiers armés jusqu’aux dents et cagoulés. A la sortie Dorian voit qu’il y a un contrôle des papiers de tous les voyageurs. Que faire, passez seul et laissez Sandie se débrouiller, mais auparavant il lui faut savoir si elle a des papiers d’identités.

– Sandie as-tu ta carte d’identité ?
– Oui, pourquoi ?
– Regarde il y a un contrôle
– Tu ne peux pas te faire passer pour mon fiancé, advienne que pourra, je vais me mettre devant toi et si ils m’arrêtent je te connais pas, d’accord !
– Je ne peux pas dire que je te connais pas, mais j’aviserais selon les circonstances.

Les jeunes gens se séparent, Sandie tend sa carte d’identité et attend, mais il ne se passe rien on la laisse passer. La photo sur sa carte ne lui ressemble pas, elle a, à peine 10 ans, mais depuis elle a bien changée. Dorian passe lui aussi sans encombre, les voilà à l’air libre et loin de tout ce déploiement de force. Ils marchent comme deux amoureux en devisant tranquillement, mais dès que la gare se trouve à quelques encablures d’eux, Dorian lui demande de courir et de le suivre.

La saga de l’été ( chapitre A suite 3 )

Tout d’abord, excusez moi si vous avez eu deux  fois à la lecture le chapitre  A suite 2, mais il n’était pas sur ce blog, si vous voulez recopier vos commentaires vous pouvez le faire en vous rendant sur APLN, d’avance merci, sinon je  les mettrais.

 

 

Lorsque Sandie quitte la chambre de son frère, elle ignore où elle va s’en aller mais elle ne doit pas rester ici, tôt ou tard  la mère d’accueil et sa sœur viendront mettre leur nez dans la chambre et là son frère aura des problèmes, quant à elle, ils la ramèneront peut-être entre deux gendarmes à son foyer, cela lui donnerait des lettres de noblesse ou cela lui vaudrait des sanctions, elle n’essaye pas de répondre à cette question, elle doit se fondre dans la foule en évitant soigneusement d’aller dans cette rue ou elle n’aurait jamais dû mettre les pieds. Ce Marco est un être abject, une pourriture qui a cherché à la mettre sur le trottoir comme sa mère avait-il l’air de dire…Mais encore faut-il que ce soit vrai, ce genre de personnage ment comme il respire. Pourtant Sandie sait qu’il lui faudra en savoir davantage, d’abord appeler le commis, qui sait possible qu’il est appris des choses importantes grâce aux confidences du « Marco ». Elle a emprunté le téléphone de son frère, elle reviendra le lui rendre dès qu’elle en saura mieux sur leur vie passée. Pour l’instant, elle fouille sa poche à la recherche du papier qu’il lui a glissé lorsqu’elle  l’a quitté.

 Ah le voici, il va lui répondre, mais bien entendu il ne connaît pas son numéro, mais ce n’est pas grave, elle lui a dit qu’elle se débrouillerait, puis il la regardait avec des yeux qui en disaient long  sur sa beauté. Elle le savait qu’elle était bien fichue, elle avait toujours été enviée dans tous les foyers où elle avait séjourné. Ce n’était pas sa faute.

  • Allo
  • Oui ? Qui êtes-vous ?
  • C’est Sandie
  • Ah ! Vous me voulez quoi ?
  • C’est vous le jeune homme que j’ai croisé
  • Oui, mais je suis sous surveillance, je ne sais pas dans quoi vous vous êtes mis, mais ce type ce n’est pas un tendre.
  • Oh ! Etes-vous toujours à votre travail ?
  • Oui
  • Quand est-ce que je peux rappeler ?
  • Vous voulez quoi de moi ?
  • Vous connaissez Marco ?
  • A peine et pas comme je l’ai vu aujourd’hui
  • Ah bon il était comment
  • Méchant, voire fou
  • Oh ! Il vous a fait du mal ?
  • Non ! Mon patron est intervenu
  • Heureusement pour vous, acceptez-vous de me revoir
  • Oui, mais en plein Tours pas ici, vous connaissez la ville ?
  • Non, mais je saurais retrouver l’endroit que vous allez me dire.
  • Alors d’accord on se retrouve vers la gare, c’est là d’où je repars chaque soir, j’y serais vers 20 h cela vous ira.
  • Oui, merci à tout à l’heure.

Sandie se demande ce qu’elle va faire pendant toutes ses heures, flâner, il n’en n’est pas question, car elle risque de faire des mauvaises rencontres, aller au point de rendez-vous, oui pourquoi pas. D’abord regardez un plan de la ville pour savoir où se trouve cette fameuse gare.

Les heures s’écoulent interminablement, que va-t-elle lui demander au jeune commis, elle ne le sait pas et se demande si c’est bien prudent de retrouver ce gars, après tout si elle la croisé ce matin c’est à cause de ce Marco et de sa stupide idée d’aller dans ce bar. Bon, elle prend le bus et se rend à la gare de Tours, elle a eu un moment d’hésitation lorsqu’ une dame lui a demandé si c’était à Tours ou à Saint-Pierre-des Corps qu’elle voulait aller. Il y a plus de trains qui partent de là-bas mais c’est franchement plus loin. Elle s’est décidée pour Tours car il lui semble que le commis lui l’aurait mentionné cette ville.

Bientôt il sera là devant elle, car il est tout au plus 19 h 56, il ne devrait pas tarder, mais soudain Sandie sent comme une fébrilité la gagner, pire elle a peur, elle voit avançant vers elle ce « Marco », que fait-il là ? Est-ce qu’il l’a vu ? Il passe à quelques mètres d’elle, Sandie n’en mène pas large, il y a beau avoir une foule considérable, on ne sait pas de quoi ce type serait capable, puis soudain elle voit arriver marchant comme un félin mais regardant à droite et à gauche le jeune homme de ce matin. Brutalement il la prend par la main et la plaque contre le mur en dessous de la grosse horloge de la gare.et il lui dit :

  • Ne faîtes pas un geste, ne dîtes rien, Marco m’a suivis il est là à trois encablures et regarde de ce côté.
  • Oui, je sais, je l’ai vu mais il ne m’a pas vu.
  • Mais qui êtes-vous pour lui
  • Jusqu’à ce matin je l’ignorais, maintenant je pense qu’il y a un rapport avec ma mère.
  • Alors votre mère est dans de sales draps, car Marco est toujours remboursé.
  • Justement il ne sait où se trouve ma mère et je dois payer pour elle.
  • Savez-vous que c’est un souteneur de la pire espèce il a déjà été mêlé à plusieurs scandales, je le tiens de mon patron, il m’a dit ce matin de ne plus me trouver sur sa ligne de mire, et là à cause de vous je suis à nouveau sous les feux des projecteurs., suivez-moi Sandie, mais dépêchons nous car mon train entre en gare dans 30 minutes et c’est le dernier je ne voudrais pas le manquer.
  • Sandie rit sous cape en voyant le lieu où Dorian l’a emmené, ce sont les toilettes de la gare, c’est un lieu peu reluisant mais à cette heure il n’y a presque personne, il s’engouffre dans un wc côté dame. Didier a demandé à la « dame pipi » son autorisation, elle a l’air de le connaître. Ils sont protégé par deux portes, plus la dame à l’entrée, théoriquement Marco ne devrait pas faire un scandale ici, mais Sandie a tout de même peur, cela doit se lire sur son visage.
    • Ecoutez-moi, nous allons nous séparer ici, je ne veux plus entendre parler de vous, j’ai ma vie, vous n’avez qu’à reprendre la vôtre et ne remettez plus jamais les pieds dans le bar. Mais toutefois avant de partir dîtes moi le nom de travail de votre mère, et si mon patron sait quelques choses je vous en informerais, par contre cet après-midi le bar a reçu la visite de la police est-ce à cause de vous ?
    • Je ne suis pas allée voir les flics, non, à moins que l’on m’ait vue et signalée
    • Tu es en fugue ?
    • Oui !
    • Ah ! Alors là c’est différent, je sais ce que c’est la rue, j’ai une piaule sur Saint-Pierre des Corps nous allons y aller mais nous allons prendre le train séparément, tu vas sortir la première te rendre au quai N° 3 tu prendras le TER, tu t’assois dans n’importe quelle rame je te retrouverais sur le quai à Saint Pierre. Tu as de l’argent pour un billet de train ?
    • OuI

Comme Dorian lui l’a dit, Sandie se rend au guichet prend son billet pour la gare suivante, cela ne lui coûte pas très cher, elle passe aux côtés d’un policier qui la dévisage, mais ne dit rien, la voici sur le quai, le TER rentre en gare à 20 h 25 précise. Elle monte dans la rame en face d’elle, s’assoit et attends le départ du train. Au moment où celui-ci démarre, la porte s’ouvre et deux policiers entrent.

A Suivre

A partir du chapitre suivant les deux histoires vont s’entremêler…..

 

La Saga de l’été (chapitre 2 suite 3)

Lorsque Jean Charles quitte le commissariat, le jeune inspecteur le suit des yeux, il trouve cet homme voûté, triste et se dit qu’il doit penser qu’il est maudit voire pire. Que dire de ce deuxième enlèvement, qui 15 jours après n’a toujours rien donné, rien, pas une mince chance de trouver un indice, aucune des personnes interrogées ne peut expliquer ce qui s’est réellement passé, aucun indic a eu vent de cet enlèvement, le dossier est réduit à peau de chagrin. Mais cet après-midi il doit rencontrer la Belle Maud, la première femme de Jean-Charles, possible qu’elle en sache plus que son ex-mari. Ce serait-elle venger de lui ? Mais pourquoi, quand il la vue hier au cimetière elle semblait fort affecter par la disparition des deux enfants, elle semblait plus émue par le kidnapping du bébé, cela devait trop lui rappeler la disparition de sa petite Léa., enfin il en saurait plus car d’un instant à l’autre elle va rentrer dans son bureau.

Pendant ce temps Maud erre sans but dans les rues de Tours, personne ne peut la reconnaitre, elle a bien changé, elle a vieillie, même si son port de tête est resté élégant, elle n’est plus la jeune femme dévergondée qui avait pourtant fait une grande impression sur Jean-Charles. Il faut dire qu’à l’époque elle était seule, sans souteneur, puis une erreur de sa part, et cela avait été la dégringolade. Elle avait épousé Jean-Charles lors d’une cérémonie assez intime, Jean-Charles avait mis ses parents au courant que lors de la naissance d’Amaury qui était né cinq ans après leur mariage. Elle avait vite été mise de côté par le père et le frère de son ex-mari, seule sa maman, une femme effacée et douce lui avait tendue les bras. Du reste au moment de la disparition des enfants elle avait été la seule à ne pas la maudire, pour les trois autres hommes c’était entièrement de sa faute et depuis on l’avait chassé, elle allait dire répudié, oui c’était exactement ce qu’il lui était arrivé. Jetée comme une malpropre, personne pour l’aider, pour savoir où en était l’enquête. Ce jeune inspecteur lui a demandé à la sortie du cimetière de venir le voir avant de repartir pour le Mans, elle a acquiescé et là voilà devant la porte. Un planton lui répond que l’inspecteur l’attend dans son bureau et une jeune stagiaire l’accompagne au deuxième étage.

A son entrée l’inspecteur se lève et vient à sa rencontre, elle n’est en rien mêlée, enfin il l’espère à ce deuxième enlèvement, mais il a préféré la rencontrer, puis il a lu le dossier du premier enlèvement et il veut éclaircir quelques points. Qui sait se dit-il avec quelques questions bien posées il va peut-être un peu mieux comprendre ce qui s’est passé la première fois, il trouve que l’interrogatoire de la mère a été bâclé, elle parle d’un « maquereau », puis plus rien, ni son prénom, voire son nom, personne n’a suivis cette piste, étrange.

Dans un premier temps il l’observe, elle est belle, environ 40 ans, grande, élancée mais d’une tristesse à faire peur. Elle a mis pour la circonstance une robe noire assez courte mais cela lui va, dans les cheveux un foulard retient une chevelure qui doit être assez folle, de grandes boucles brunes. Ce foulard est d’un beau vert. Au cou un bijou, une alliance et un petit cœur. Il est certain que ce sont les photos de ces bébés, qui aujourd’hui ont 15 ans et 17 ans. Il a demandé au père des photos, il les a, il va expliquer à cette femme qu’il va les vieillir et les diffuser sur les journaux de la Région, sait-on jamais, mais pour l’instant il se doit de l’interroger.

  • Si je vous ai fait venir ce n’est pas pour parler de ce second enlèvement mais pour éclaircir le premier. A l’époque savez-vous pourquoi on ne vous a pas demandé le nom et le prénom de votre souteneur ?
  • Ils m’ont dit que dans ce milieu il n’allait pas s’encombrer de gamins et que la piste qu’ils avaient suivie n’avait rien donné.
  • Mais vous leur avez dit son nom ?
  • Oui, bien sûr, mais mon mari, enfin mon ex-mari ne voulait pas en entendre parler.
  • Ah je vois, et vous vous souvenez de son nom ou de son « pseudo », car parfois il ne donne pas leur vrai nom.
  • Oui, je le sais il s’appelait Marco
  • Marco ? Connaissez-vous son surnom ou son nom de famille ?
  • Oui
  • Et c’est ?
  • Marco Leif et son surnom c’est le Filou
  • Merci, vous êtes certaine de l’avoir dit à l’époque.
  • Maintenant que vous me le dîtes, je ne sais plus, j’en étais certaine, mais là , je ne sais pas, mon ex ne voulait pas que j’étale ma vie d’avant.
  • Et, si je puis me permettre, lorsque vous étiez marié est-ce que vous avez continue votre métier précédent.
  • Je n’étais plus prostituée, j’étais Escort- Girl pour des patrons qui venaient sur Paris. Je les accompagnais, enfin vous connaissez.
  • Oui, si l’on veut, mais je n’ai nullement besoin d’en savoir davantage, j’explore toutes les pistes de la première fois. Et, est-ce que vous vous rappelez si aux cours des dernières semaines il se serait pas passé quelques choses d’étranges que vous n’auriez jamais dit au moment ou qui vous est revenu longtemps après et qui vous fait penser que peut-être cela pourrait être en lien avec nos deux affaires.
  • Je ne sais pas, vous pensez à quoi ?
  • A tout et à rien, dîtes-moi tout ce dont vous vous souvenez, moi je me débrouille pour écarter ce qui n’est pas en rapport, mais dans l’état des choses, vu que nous n’avons jamais retrouvés vos enfants, j’espère qu’ils sont vivant et le moindre indice me sera profitable.

L’inspecteur a l’impression que Maud est affolée, lui cacherait-elle quelques choses ? Et quoi ? Il va falloir être vigilant mais surtout ferme, sans l’affoler car il pense qu’elle va rentrer dans sa coquille. Mais au même moment un coup discret à la porte le fait lever les yeux.

  • Excusez-moi Madame,
  • Entrez je vous prie, qu’est-ce que c’est ?
  • Mon Commandant nous avons reçu un avis concernant une jeune fille de 15 ans, elle a fugué ce matin et elle a été aperçue dans les rues piétonnes ce matin vers 11 h, aussi le Commissaire a demandé que je vous donne le signalement.
  • Elle a fugué d’où ? Les parents sont au courant, prévenez mii quand ils seront là.
  • Elle était en foyer vers Moulin, il pense qu’elle serait partis dans la nuit à bicyclette et a attrapé le premier car du matin qui se rend à la gare, mais le chauffeur dit qu’elle est descendue avant la ville.
  • Et à 11 h elle était à Tours, elle a dû trouver une voiture, bon donnez-moi son portrait.

Le jeune gardien passe la photo à son chef qui la pose devant ses yeux sur la table, puis à nouveau va pour interroger la jeune femme, mais elle la voit ouvrir la bouche et sangloter.

  • Que se passe-t-il , pourquoi pleurez-vous ?
  • Cette jeune fille qui a 15 ans l’âge de ma fille, cela me fait pleurer.
  • Ah je comprends dit l’inspecteur, tout en glissant entre deux feuilles le portrait de la jeune fille, bon reprenons, vous êtes bien certaines de ne rien me cacher et de m’avoir tout dit, car vous savez que si l’enquête était rouverte, je pourrais vous convoquer à nouveau, alors autant tout me dire, cela vous évitera de revenir sauf bien entendu si nous découvrons que les deux affaires sont liées.
  • Je ne sais si je peux vous le dire
  • Osez, cela peut nous aider, même une chose infime peut faire commencer ou continuer une enquête.
  • Lorsque j’ai eu ma fille je me suis arrêtée de travailler définitivement, car deux enfants cela me prenaient tout mon temps. Marco le fouineur
  • – Le fouineur ou le filou ?
  • En fait les deux, selon ce qu’ils faisaient ils changeaient, bref un vrai caméléon
  • Je vois, donc vous vous êtes arrêtés de travailler, il s’est passé quelques choses dont vous voulez m’informer ?
  • Oui ! Je lui devais une somme énorme, mon mari m’a dit s’en être occupé, puis quand nos enfants ont été enlevé, il m’a dit tu vas être obligé de retourner « tapiner » car tu n’as pas rendue la totalité de ta dette, si cela se trouve c’est lui et c’est la raison pour laquelle il nous a volé nos enfants. Et, le soir même il me déposait dans la rue ou il m’avait trouvé, en me disant de disparaître à tout jamais. C’est ma belle-mère qui m’a aidé et recueilli, sans elle, je pense que je serais retourné sur le trottoir.
  • Rien d’autre ?
  • Non, enfin oui, mon ex a le jour où il m’a ramené sur  Paris dans les lieux que je fréquentais 7 ans auparavant, il a reçu un courrier, je ne l’ai pas eu entre les mains, mais le parfum qui émanait de cette mystérieuse lettre était le même que celui de Marco.
  • Cette lettre n’est pas dans le dossier, je vous remercie Madame, vous n’avez pas de photos de vos enfants ?
  • Je n’ai que ce médaillon, mon ex ne m’a rien laissé.
  • Ce n’est pas grave, si l’enquête évolue et je vais tout faire pour que les deux enlèvements soient rapidement élucidés, je vous tiendrais au courant, vous pouvez repartir dans votre famille, essayez de ne plus penser, enfin si vous y arrivez. Bon courage Madame.

Maud partie, l’inspecteur ressort du dossier la photo de la jeune Sandie, disparue depuis ce matin mais signalée que maintenant soit plus de10 h après. Il fait diffuser sur les ondes et à la  télévision l’avis de recherche, puis il travaille à différents dossiers jusqu’à fort tard. Lorsqu’il quitte son bureau une idée lui trotte dans la tête, mais en cet état de l’enquête il ne veut point extrapoler. Demain matin il y aura une descente dans les milieux bien connus de la prostitution et ce simultanément sur, Paris où l’enquête sera diligenté par un de ses amis de promotion et en même temps sur Tours. Auparavant silence total.

Il presse le pas et regagne son petit studio, il va dormir quelques heures avant d’aller sur les lieux qu’il a noté dans son calepin ; ceux où il y a 15 ans était fréquenté par la belle Maud, ah mince mais quel était son nom ? Zut il se maudit il ne lui a pas demandé. Que faire l’appeler ? Ou retourner au boulot. Bon à ce degré de l’enquête ce n’est pas grave. Il avisera dans 4 h, pour l’instant il n’a qu’une envie c’est dormir. Lorsque son réveil sonne il lui semble s’être endormis seulement dix minutes avant, vite il avale rapidement un café et gagne le lieu de rendez-vous qu’il a donné à ses hommes. C’est dans un silence total qu’une dizaine d’hommes investissent un bar d’une rue mal famée de Tours et au même moment une autre brigade fait une descente dans un night-club de Paris.

Cette même nuit, non loin de là Théo et Sandie qui ont vu l’avis de recherche à la télévision ont tenu une réunion secrète, le grand-frère pousse sa sœur à aller se présenter au commissariat, mais elle ne le veut pas, il faut dire que plus têtue qu’elle cela ne doit pas exister. De guerre lasse ils sont allés se coucher, et, vers cinq heure trente Sandie s’est glissé hors de la chambre de bonne de son frère et s’en est allée.

A suivre

A suivre